Grand succès du banquet de la section PCF et du Cercle du Progrès

Publié le par Pour vous, avec vous

220 convives, chiffre auquel doit s'ajouter de nombreux visiteurs pour l'apéritif dont plusieurs des candidats de la liste aux élection régionales "L'humain d'abord", ainsi que le secrétaire fédéral Hervé Poly, le banquet du PCF carvinois a été un immense succès. Un spectacle surprise a été proposé : un imitateur de Luis mariano accompagné de ses deux ravissantes danseuses.
Un grand merci à tous les participants.
Des prises de paroles ont été faites. Un hommage particulier a été rendu à Odette Dauchet, qui a pris la décision de quitter le conseil municipal. Elle en a profité pour présenter Pascale Hottin-Caudrelier qui la remplacera au conseil municipal.
Plusieurs personnes se sont succédées à la tribune pour les prises de parole : José Coget pour la section, les candidats de la liste "l'humain d'abord" Jean Haja (Maire PCF de Rouvroy) et Marc Bernalicis (membre du Parti de Gauche) et Manuel Tourbez, qui sera le candidat carvinois pour les régionales. Voici son discours :

"Chers amis, chers camarades,

C’est un grand plaisir de vous voir si nombreux aujourd’hui. Votre présence prouve à quel point la section carvinoise du Parti Communiste est dynamique et chaleureuse. En tant que secrétaire adjoint de la section, je tiens à vous remercier d’être là.

Merci aussi à toutes celles et ceux qui font vivre notre section, militants ou sympathisants, qui donnent du temps, de l’énergie pour faire progresser les idées communistes au travers de nos nombreuses activités. Un grand merci également à nos courageux distributeurs, dont beaucoup sont dans la salle, qui bravent les intempéries pour qu’aucune boîte aux lettres ne soit oubliée.

Merci aux candidats, ici présents, qui seront  avec moi sur la liste « l’humain d’abord » pour les élections régionales en mars prochain. J’y reviendrai un peu plus tard.

Vraiment merci.

Pour introduire mon propos, je souhaiterais revenir sur un point qui a émaillé l’actualité cette semaine et qui, à mon sens, aurait nécessité beaucoup plus de commentaires et d’analyses. Je veux parler des chiffres du mal-logement révélés par la fondation Abbé Pierre.

Elle a réalisé une enquête minutieuse et incontestable sur l’état du logement en France et le constat n’est vraiment pas reluisant; il est même accablant ! La situation se détériore, avec une explosion du coût des charges liées au logement (loyer, électricité, gaz, eau…) qui touche essentiellement les ménages les plus modestes.  L'augmentation, au cours des dix dernières années, est telle, qu'elle représente désormais, en moyenne, près de la moitié du budget des ménages aux revenus les plus faibles alors qu’elle est en moyenne de 23 %.

A cela s’ajoute des chiffres effarants ! Il y a dans notre pays, parmi les plus riches du monde, 3,5 millions de sans domicile  ou mal-logés, c'est-à-dire qui sont soit à la rue, soit en situation de surpeuplement accentué, à l’hôtel, dans un camping ou encore vivent dans des conditions d’insalubrité inacceptables pour notre époque.

Parmi ces mal-logés, il y a 600.000 enfants.

La fondation comptabilise en plus 6,6 millions de personnes en situation de fragilité à court ou moyen terme, victimes d’impayés, hébergés chez un tiers ou en surpeuplement relatif.

Cela représente donc environ, sur une population totale de 65 millions d’habitants, la bagatelle de 10 millions de personnes souffrant de difficultés liées au logement soit environ 15 % de nos concitoyens.

Sur ces 10 millions, on comptabilise 2 millions d’enfants.

Constat qu'avaient déjà établi le secours populaire et la secours catholique : il existe dans notre pays 2 millions d’enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté.

C'est accablant, et cela évidemment nous interpelle !

Il y a 20 ans, notre pays et la plupart des pays du monde, exceptés la Somalie et les Etats-Unis, ont signé la Convention Internationale des Droits de l’Enfant pour contraindre les États à prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie et d’éducation des enfants.

Force est de constater qu’on est loin du compte, y compris dans notre pays, pourtant considéré comme l’une des plus grandes puissances de ce monde.

Comment imaginer qu’un enfant vivant dans des conditions de logement indignes, en situation de surpeuplement, parfois sans électricité, donc sans lumière ou sans chauffage, comment imaginer donc que cet enfant puisse avoir une scolarité normale, et par conséquent des chances de réussir.

Il n’y a pas constat plus injuste que celui-là, celui de n’être pas né dans le bon milieu…

Les droits de l’enfant sont une avancée considérable pour l’humanité car ils posent les conditions d’épanouissement, d’éducation des enfants et par conséquent les moyens offerts aux familles. Les droits des enfants sont aussi ceux des droits des parents à qui la société doit offrir les moyens d’éduquer leurs enfants dans les meilleures conditions possibles !

Par cet exemple d’actualité récente, on peut voir à quel point la nécessité de changement est forte.

Si je vous parle des droits de l’enfant, c’est parce que je viens du milieu de l’éducation populaire. J’étais, et je suis encore, un militant de l’enfance. En militant dans le milieu associatif au sein du mouvement des Pionniers de France, devenus depuis association Enjeu, j’ai pu prendre toute la mesure de l’étendue des dégâts causés par la société capitaliste qui néglige tant les êtres humains, mais aussi l’environnement, en privilégiant le profit immédiat de quelques uns.

J’ai toujours pensé que le changement était une nécessité et que celui-ci devait être profond et porté par les peuples devenus conscients de cette situation inacceptable.

Alors une question se pose.

Qui peut incarner ce changement dans notre pays aujourd’hui ?

Pas la droite et son extrême qui se confondent de plus en plus en divisant les peuples entre eux pour mieux régner et favoriser les plus riches.

Pas le Modem qui n’est qu’une machine visant à faire élire Bayrou à l’Élysée et qui recycle des idées piquées un coup à droite, un coup à gauche (mais plus souvent à droite quand même !).

Pas les Verts qui malgré le discours séduisant de sauvegarde de la planète occultent tout le reste et ne sont pas porteurs de vraies solutions de changement.

Pas les socialistes, qui n’en finissent plus de se diviser et qui ne remettent même plus en question le capitalisme. J’en veux pour preuve les récentes déclarations de Martine Aubry sur le recul de l’âge de la retraite à 62 ans. On veut nous faire croire qu’il s’agit d’une avancée sociale ?

Alors il reste quoi ? Ceux qui proposent un changement de société, une autre économie. On les appelle les alters, les antilibéraux, les anticapitalistes. Les communistes sont de cette famille.

Malheureusement cette famille est aujourd’hui divisée. Le Parti communiste et le Parti de Gauche ont initié une démarche de rassemblement des forces anti libérales à l’occasion des élections européennes.

Le NPA, parti d’Olivier Besancenot a tourné le dos à cette proposition et continue à s’isoler de plus en plus, tout comme Lutte Ouvrière. Ces partis sont incapables d’assumer des responsabilités électorales, contrairement au nôtres.

Une partie du NPA a quitté le navire pour nous rejoindre. Ils se sont réunis sous l’étiquette Gauche Unitaire et font maintenant partie du Front de Gauche.

On le voit, à gauche aujourd’hui, vraiment à gauche,  se dessine une nouvelle voie, à la fois ouverte, responsable et respectueuse des identités des forces qui la compose, notamment de notre identité communiste que nous revendiquons si fièrement.

Cette voie est sans ambigüité, le Front de Gauche n’est pas un gadget à la solde du PS, c’est une machine à rassembler toutes celles et ceux qui veulent un véritable changement de société, un monde solidaire, humain, écologique, social et citoyen ! Ce projet ne peut passer que par l’affirmation de nos idées communistes, idées qui ont retrouvé une certaine fraicheur aux yeux de beaucoup, suite à la crise économique que nous traversons.

D’ailleurs, à ce propos, à l’heure où certains états font faillite d’avoir trop donner aux banques pour renflouer leurs caisses, comment ne pas comprendre que nous avions vu juste depuis longtemps ?

Parce que nous sommes attachés aux services publics, parce nous sommes des combattants de l’emploi, de la défense des salariés, des retraités, des plus faibles, nous avons l’occasion de faire grandir notre projet avec celles et ceux qui portent les mêmes valeurs que nous. C’est ça qui fait la force de la liste « l’humain d’abord » conduite par Alain Bocquet dans la région et Jacky Hénin dans le Pas-de-Calais et dont plusieurs des candidats nous ont fait l’honneur de nous rendre visite.

J’entends, ici et là, des inquiétudes sur notre présence à Carvin, sur notre positionnement par rapport à l’équipe Kemel. Au niveau régional,  nous avons fait le choix de notre indépendance vis-à-vis du PS, je peux vous l’affirmer ici devant vous, oui devant vous, nous le ferons avec encore plus de force à Carvin ! N’oublions pas que le PS carvinois est d’autant plus infréquentable qu’il a flirté et flirte encore avec la droite pour nous priver de la gestion de cette ville. Nous ne pouvons pas pardonner ce pêcher originel !

Il suffit de voir ce que Carvin est devenu pour s’en convaincre. Je prendrai deux exemples en rapport avec le thème abordé dans ce discours : la jeunesse et le logement.

Niveau jeunesse, qu’existe-t-il pour les jeunes et les enfants à Carvin ? Où sont les animateurs socioculturels qui agissaient au cœur des quartiers, où sont les associations d’éducation populaire, comme la MJC Nelson Mandela et qui réunissaient les familles autour de projets citoyens ? La pauvreté de la politique en destination des jeunes à Carvin est flagrante, on favorise ainsi les inégalités sociales. Ce n’est pas une politique de gauche !

Niveau logement, que cherche-t-on à faire de Carvin ? Une ville résidentielle avec un minimum de logements sociaux, une ville où on n’aide pas ceux qui sont en difficulté pour se loger, le scandale du hameau d’Épinoy que nous avons révélé aux Carvinois au travers de nos journaux en est la preuve irréfutable. Ce n’est pas une politique de gauche !

Alors oui, le Parti Communiste et ses alliés du Front de Gauche peuvent changer le visage de la gauche en bousculant le rapport de force et en être la principale force.

Nous représentons la vraie gauche, celle qui ne renie ni ses valeurs, ni son passé, il nous faut nous rassembler. Nous avons franchi un pas avec le résultat encourageant du Front de Gauche aux élections européennes, il nous faut maintenant aller vers de belles victoires. Nous pouvons être en tête des forces de gauche dans la région à l’occasion du prochain scrutin régional, nous devons y croire et faire en sorte que l’avenir nous procure de belles conquêtes à la région, en France et, bien sûr, ici à Carvin !"

 

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