Expression à Carvin : tout le monde n'est pas logé à la même enseigne !

Publié le par Manuel TOURBEZ

Vous l'avez sans doute lu ici (voir article), la démocratie municipale de Ph. Kemel est toute particulière. L'exemple le plus frappant est le déroulement du conseil municipal abordant le Débat d'Orientation Budgétaire en mars dernier. Lors de celui-ci, les oppositions n'ont pas pu débattre puisque les deux groupes qui la composent ont été invités à faire leur proposition en premier et à se taire par la suite. Voila la conception du débat démocratique selon M. Kemel. Ainsi, la majorité a pu avoir le dernier mot sans possibilité pour nous de rétorquer à certaines énormités qui ont pu être dites à ce moment là.

 

Autre fait, lors de la même séance il ne nous a pas été possible de poser nos questions orales (que le maire reçoit de notre part 3 jours avant comme l'indique le réglement), soi-disant à cause d'un accord tacite des élus il y a 20 ans... Prétendue règle qui n'a d'ailleurs jamais été appliquée au regard des procès-verbaux des séances. Le fait est qu'une question au sujet du Fond de Participation des Habitants (FPH) et de l'existence sur papier de la MJC Nelson Mandela (pourtant fermée en 2002 par le maire) dérangeait la majorité qui n'avait visiblement pas envie qu'on en sache trop sur cette affaire et surtout qui devait bénéficier de plus temps pour fournir une réponse "adaptée". C'est alors qu'au conseil municipal suivant, on nous propose de voter une délibération confiant la gestion du FPH à une nouvelle association montée de toute pièce pour cela. Nous avions donc bien mis le doigt sur un os! De nombreuses questions se posent : l'argent du FPH a-t-il été correctement géré depuis 2001? Les subventions ont-elles permis à financer des actions purement municipales? La ville a-t-elle abondé l'enveloppe donnée par le Conseil Régional comme il se doit? Bref encore beaucoup d'opacité qui nous dérange. Ne dit-on pas "pour vivre heureux, vivons caché"?

 

Dernière en date : l'expression des groupes dans Carvin la Nouvelle de mai. Chaque mois, les 3 groupes politiques sont invités à s'exprimer librement dans les colonnes du bulletin municipal. Mais là aussi, il y a un vice... Les groupes sont contraints de donner leur texte à une certaine date. Jusque là, rien à dire. Mais qu'en est-il réellement? Le groupe socialiste prend-il connaissance des écrits des oppositions avant de rédiger son texte? Quand on regarde le dernier numéro du bulletin, on peut aisément deviner la réponse : le texte d'Alain Masson est clairement une réponse à peine déguisée à notre écrit et même à celui de Gérard Fougnie. Le tout dans un exercice de langue de bois très maitrisé (exemple : "Faisons toujours plus pour faire avancer la démocratie, en multiliant les échanges, en exprimant le volontarisme, en promouvant le respect collectif, en entretenant la qualité et la convivialité"). Une fois encore, la municipalité a le monopole du dernier mot...

 

Bref, petits arrangements, bidouillages, culture du secret, mensonges... On donne l'impression que tout est transparent en se faisant plaisir en se travestissant en grand démocrate alors que la réalité est toute autre comme peuvent le constater les Carvinois.

 

Il est temps de passer à une autre manière de faire de la politique, de gouverner. On ne dirige pas une ville de cette manière, les habitants ont le droit de savoir comment fonctionne la municipalité et surtout ils ont leur mot à dire sur sa destinée. Il faut maintenant faire vivre la démocratie réelle!

 

Voici notre article dans Carvin la Nouvelle de mai 2013 :

 

cln mai

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